« PAROLES DE FEMMES » (spectacle 1ASSP2)

« Nous sommes en 1917.

Cela fait 3 ans déjà que nos hommes sont partis à la guerre. Nos maris, nos fils, nos frères, nos pères ; le vide s’est installé et l’absence imposée par la guerre a bouleversé nos vies. Nous, les femmes, les mères, les sœurs, les filles, avons dû prendre la place des hommes aux champs ou à l’usine… » C’est ainsi que débute le spectacle de lecture expressive, imaginé et écrit par les élèves de la classe de 1 ASSP2, rendant ainsi hommage aux hommes et aux femmes qui ont vécu la Première Guerre Mondiale.

Plusieurs séances de préparation en atelier de lecture ont été nécessaires à nos élèves pour apprendre à maîtriser leur trac et passer « de lire à dire » comme leur a souvent répété Martin Adamiec, le comédien qui les a conseillées avec bienveillance et professionnalisme tout au long des répétitions.

Mercredi 17 mai, la classe de 1 ASSP2 a présenté avec maîtrise et fierté le fruit de son travail au cours de deux représentations devant un public conquis et très à l’écoute, composé de plusieurs classes du lycée et du CFA ainsi que de quelques parents. Lecture, intermèdes musicaux et diaporama de photographies d’archives ont rythmé ce beau spectacle teinté d’émotions.

Genèse du projet…

Le projet a débuté en septembre dernier et s’inscrivait dans les programmes d’enseignement général (Français/Histoire des arts/Histoire/EMC) et d’enseignement professionnel de la classe de 1ère. Outre le développement des compétences d’enseignements général et  professionnel, ce projet avait pour objectif de conduire de jeunes citoyens à réfléchir aux valeurs qui fondent notre société, à partager une identité culturelle et à s’inscrire dans le Devoir de mémoire, dans le cadre du Centenaire de la Première Guerre Mondiale.

Dans un premier temps, les élèves ont étudié en cours de Français différents extraits de fictions (Henri Barbusse, Le Feu, 1916 / Maurice Genevoix, « Février 1915 », Les Eparges, 1923  /Roland Dorgelés, Les Croix de bois, 1919 / Jean Rouaud, Les Champs d’honneur, 1990 / Laurent Gaudé, Cris, 2001 / Philippe Claudel, Trois petites histoires de jouets, 2004/ Jean Echenoz, 14, 2012 / Jacques Tardi, C’était la guerre des tranchées, 1993) relatant ce premier conflit mondial et répondant à la problématique : le lecteur d’œuvres de fiction fuit-il la réalité ou lui permet-elle de mieux l’affronter ?

Parallèlement, en cours d’Histoire, les élèves ont découvert l’évolution de la situation des femmes françaises dans une séquence intitulée « Les femmes dans la société française de la Belle Epoque à nos jours », étudiant plus particulièrement le rôle des femmes lors de la Première Guerre. Puis les élèves ont été amenées à découvrir les « Lettres de Poilus », recueil de véritables lettres, écrites depuis les champs de bataille par des soldats de toutes origines, et témoignages poignants de leur tragique vécu des horreurs quotidiennes de cette guerre.

Chaque élève a alors choisi une lettre de poilu et s’est identifiée à la mère, la sœur, l’épouse ou la fille à laquelle elle était destinée, avant d’imaginer et de rédiger la réponse envoyée.

Les textes émouvants ainsi produits ont  servi de supports au projet de mise en spectacle.

A partir du mois d’avril, Martin ADAMIEC, comédien professionnel, est venu travailler avec la classe la mise en scène, la lecture expressive, le jeu théâtral, pour aboutir au résultat final du spectacle présenté le 17 mai dernier.

Ce que les élèves en ont pensé :

« Le projet était bien, c’était une bonne idée. J’ai appris des choses sur la première Guerre Mondiale qui étaient très intéressantes. Le comédien s’est beaucoup investi dans notre travail mais il était exigeant avec nous. Le projet m’a apporté de la confiance en moi face aux autres personnes. On s’est donné à fond pour les autres élèves. C’est une belle expérience à refaire ! » Mélissa

« Tout au long de l’année, j’ai trouvé ça un peu long mais le résultat final m’a beaucoup plu. Les lettres que nous avons dû imaginer ont été mon moment préféré car on pouvait créer, seule, et imaginer la vie des femmes. Malgré le trac, j’ai apprécié les répétitions avec le comédien et j’ai surtout apprécié d’interpréter le vrai spectacle ! » Marie

 « Le projet a été une bonne expérience pour moi. J’ai appris plein de choses sur la Première Guerre Mondiale que je ne connaissais pas. Le comédien m’a beaucoup aidé à répéter la lecture des lettres. Le spectacle m’a apporté beaucoup de stress mais en même temps, il m’a permis de contrôler ce stress. Cela m’a apporté de la confiance en moi. » Marine

« C’était intéressant, j’ai apprécié de découvrir la vie dans les tranchées. Ça m’a touchée de rédiger une lettre comme si j’étais en 1917 et que je me mettais à la place de la famille. Myriam

« J’ai pu découvrir comment écrire une lettre pouvait être très émouvant car on ressentait les sentiments de ceux qui ont vécu cette période. On a pu découvrir les atrocités de cette guerre.

Le spectacle était très bien, j’ai pu surmonter ma timidité, parler fort devant un grand nombre de personnes sans difficultés. Ce que je ne m’aurais jamais cru capable de faire. » Amélie

 «  Le projet de faire « revivre » la Première Guerre Mondiale était intéressant. J’ai appris de nombreuses choses sur cette guerre comme la dureté, l’horreur, le vécu, décrits dans les lettres des poilus. Le comédien nous a beaucoup aidées à réciter les lettres écrites. Le spectacle m’a permis de surmonter mon trac en lisant les lettres avec expression et de jouer du piano devant un public. » Clémence

« J’ai trouvé que le projet était un peu long, mais il était bien et j’ai beaucoup aimé. J’ai pu apprendre beaucoup de choses sur la vie des soldats. Leurs lettres étaient quelquefois difficiles à comprendre. La vie de leur famille était très dure. Répéter le spectacle était parfois difficile car le comédien était exigeant avec nous, nous ne sommes pas des professionnelles ! Mais c’est quand même une très belle expérience. Ce projet m’a permis d’avoir plus de connaissances. » Noémie

« Ce projet m’a appris les conditions dans lesquelles les poilus vivaient. Ecrire une lettre à un soldat m’a permis de mieux comprendre ce que les femmes, les filles, les membres de la famille en général ont pu ressentir. Malgré la peur de parler devant autrui, cette expérience m’a permis de prendre confiance en moi. » Mélissa

« Le projet était très intéressant mais un peu long sur la durée. J’ai appris beaucoup de choses sur la Première Guerre Mondiale. Les lettres des poilus étaient parfois difficiles à comprendre mais tellement touchantes. J’ai apprécié le travail avec le comédien qui était dur avec nous, mais c’était pour avoir un bon résultat final. Ce projet m’a apporté plus d’expérience et de connaissances que ce que j’avais déjà. » Laetitia

« Ce spectacle m’a appris beaucoup de choses. J’ai réussi à parler sans stresser devant une salle pleine. C’était quand même très impressionnant, pas du tout pareil qu’aux répétitions. C’était une expérience incroyable et impressionnante. » Morjiane

« Imaginer et écrire  une lettre en se mettant dans la peau d’un poilu ou de sa femme m’a beaucoup plu. Cela m’a permis de faire travailler mon imagination et découvrir cette époque » Kassandra

« Au début, le projet ne m’intéressait pas beaucoup, mais en voyant le résultat au moment des répétions avec le comédien, j’ai trouvé cela plus intéressant. L’écriture des lettres et le spectacle m’ont apporté plus d’assurance pour parler en public et plus de connaissances. » Célia

« J’ai trouvé ce projet très intéressant. Je n’avais pas vraiment saisi ce que vivaient les poilus et leur famille. J’ai appris beaucoup de choses : les poilus se sont sacrifiés pour leur pays, c’est-à-dire pour la France. » Valérie

Article rédigé par Mmes ANACHAD et EGLEMME